Pensées 2008
Je le connais
J’éprouve son effigie qui me cible d’un œil
ancestral,
il me dévide les
chairs pour que je cède,
pour que je
m’incline en abandons à ce dard qui me fouille,
cet aiguillon très
ancien qui fourbe, me distille ses pensées.
C’est un piège profond dans lequel il est bon
de s’enliser,
une fosse où les
crocs ravivent le plaisir d’y chuter,
je connais ce
chemin et dénie de l’emprunter.
Combien de fois n’y
ai-je pas livré une lutte dérisoire
qui me lâcha en
débâcle, perdant aux fauves la part la plus pure de mon sang.
Le poison précieux, fortuné Népenthes, enfant
d’échanges incités,
s’écoule déjà dans
mes veines à l’heure ou je recule.
Il s’y trouve le
sceau brûlé sur ma peau, par-delà les actes qui assemblent
des images
illimitées traversées d’ombre et de nuit,
Je ne peux omettre,
car pour autant, il est immodérément tôt.
Mais ce qui est dans un Univers, ne subsiste
dans l’autre…
Cela au moins je le sais.